Question-réponse
Infraction pénale commise par un agent public : quelle sanction disciplinaire ?
Vérifié le 22/01/2024 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Une faute commise dans l'exercice des fonctions peut justifier une <span class="miseenevidence">procédure disciplinaire</span> de la part de l'administration et des <span class="miseenevidence">poursuites pénales</span>. En effet, les mêmes faits peuvent constituer <span class="miseenevidence">à la fois une faute professionnelle et une infraction pénale</span>.
En outre, l'administration peut aussi décider d'engager une procédure disciplinaire à l'encontre d'un agent poursuivi pénalement pour des <span class="miseenevidence">faits sans lien avec le service </span>dans les cas suivants :
- L’infraction est <span class="miseenevidence">incompatible avec l'exercice d'une fonction publique</span>, l'honneur professionnel ou la qualité de l’agent (par exemple : un enseignant de l’enseignement supérieur, auteur d’un plagiat, porte atteinte à la réputation et à l’image de l’administration et à la considération du corps auquel il appartient)
- L'infraction porte <span class="miseenevidence">atteinte à la réputation de l'administration</span> et jette le discrédit sur la fonction exercée (par exemple, portent atteinte au bon renom de l’administration : l’adjoint administratif qui se livre au proxénétisme ou l'inspecteur des impôts qui entretient des relations avec des trafiquants d’alcool)
- L'infraction constitue un <span class="miseenevidence">manquement grave à la probité</span>, propre à altérer la confiance dans l'action publique, etc. (par exemple, manque aux obligations statutaires et déontologiques, en particulier d'intégrité, de dignité et de probité s'imposant à l'ensemble des agents publics : l'agent condamné à plusieurs reprises pour tentative d'escroquerie, vol avec destruction ou dégradation, recel de bien provenant d'un vol et recel de bien obtenu à l'aide d'une escroquerie, trafic de stupéfiants, violence, menace et rébellion envers une personne dépositaire de l'autorité publique).
Toutefois, procédure disciplinaire et procédure pénale sont <span class="miseenevidence">indépendantes</span>. Quelle que soit la décision du juge pénal, l'autorité administrative peut décider d'engager, ou non, une procédure disciplinaire à l'encontre de l'agent.
La décision du juge pénal quelle qu'elle soit (condamnation, non-lieu, relaxe, acquittement, mise hors de cause) n'oblige pas l'administration à prendre une décision allant dans le même sens. Réciproquement, le juge n'est pas lié par la décision de l'administration de sanctionner ou non l'agent.
Cependant,<span class="miseenevidence"> l’action publique a des effets sur le déroulement de la procédure disciplinaire</span>.
Et aussi
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Justice
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Sanctions disciplinaires dans la fonction publique
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